26 décembre 2020

Prologue

 Bonsoir, 

Voici le prologue de "vagues brûlantes", les évènements des prochains chapitres se dérouleront avant ceux du prologue
















    25  juillet 2005,

                      Dans les couloirs du service des urgences de l'hôpital de Peyrelail il y avait des personnes  allongées sur des brancards, plus ou moins grièvement blessées. Le personnel soignant emmenait les malades vers des salles de soins. 

 

               

                   À  l'intérieur  des salles des familles, des gens attendaient dans l'angoisse des nouvelles de leurs proches.


                 

 


Dans l'une de ces pièces à la décoration minimaliste, se tenait un grand jeune homme brun d'une trentaine d'années simplement vêtu. Il s'agissait de Thibaut Chatigny, le patron de Prestige Couture, la célèbre agence de mode Peyrelailoise. Celui-ci avait quelques égratignures au visage, ses bras et son torse couverts par son Tshirt rouge à manches longues présentaient plusieurs petits hématomes qui le gênaient.


                            

Il se moquait totalement de la douleur physique qu'il ressentait. Ses yeux sombres fixaient un point invisible à l'horizon, on pouvait y lire une immense tristesse et angoisse. Le jeune homme ne prêtait pas attention à ce qui se passait autour de lui. Il n'entendit même pas les appels  de son meilleur ami, Rémy Lamare, le directeur des ressources humaines. Ce dernier était un peu plus âgé que Thibaut, grand blond aux yeux bleus.

 


Rémy s'adressa à son ami.
"Thibaut, je suis venu dès que j’ai appris la nouvelle ! Comment vas-tu ?
- Je vais bien, ne t'inquiète pas !
Il baissa les yeux, les ferma un instant, puis les rouvrit.
- Comment-va Élise ? Questionna le jeune homme blond.
Son ami soupira et ajouta tristement.
- Les médecins l'ont emmenée en salle de soin, elle a perdu connaissance, elle avait du mal à respirer.
- Anouk va essayer de joindre les parents de ta femme sur leur lieu de vacances.
- Tu la remercieras pour moi.

 

Thibaut baissa  la tête et cacha  son visage dans ses mains.
- Tu dois être fort …. .
Pour elle ainsi que pour toi et votre enfant.
Le jeune homme releva la tête et fixa son ami.
- C'est de ma faute, si cela s’est produit !
- Ne dis pas n'importe quoi ! Comment aurais-tu pu savoir qu'une explosion se produirait !
- Mais si nous étions allés là-bas plus tôt comme prévu, personne n'aurait été blessé.
- S'il te plaît, ne te rends pas coupable de tout cela! C'était un accident !
- Mais pourquoi est-ce arrivé ?
- Je n'en sais rien.

 

   Les deux hommes sortirent de la salle et se rendirent à l'extérieur de l'hôpital, ils y seraient mieux pour discuter tranquillement. Thibaut avait surtout peur de s'effondrer, il ne voulait pas qu'on le voit ainsi. Il craignait également d'être pris en photo en cachette et que les clichés soient vendus à la presse à scandales, il n'avait aucunement besoin d'être à la une de ces torchons en ce moment.  

- Je ne peux pas imaginer le monde sans elle, souffla Thibaut d’une voix éteinte.
- Ne dit pas ça !  Elle va s'en sortir. Répondit calmement son ami
- En ce moment elle souffre, je peux le ressentir. Penser que la femme que j'aime est dans cette salle à se battre pour sa vie, me fait plus mal que toute autre chose… jamais je ne pourrai survivre sans elle, puis comment pourrais-je expliquer à notre fils que sa maman n'est plus là ?
- N'oublie pas que ton épouse est une battante, elle l'a prouvé plusieurs fois.
- Je.. je le sais… mais cette fois.. j'ai peur de la perdre… 

 

Un peu plus tard, ils regagnèrent l'intérieur de l'hôpital.

- La seule chose à faire pour l'instant c'est de rester positif, d'attendre et d'espérer, ajouta Rémy.

- C'est tellement difficile de se retrouver encore une fois dans l'une de ces salles à attendre des nouvelles des personnes que l'on aime, tu le sais parfaitement ! répliqua froidement le jeune chef d'entreprise.

 - Oui je le sais, mais je t'en supplie, arrête de penser au pire, ton épouse s'en sortira, tout comme ta sœur, d'ailleurs comment va-t-elle ?

 - Elle ne semblait pas grièvement blessée, elle se plaignait juste d'une douleur à la cheville droite.

  - Je suis certain que ta femme va bien également.

- Si seulement tu pouvais avoir raison.... Si seulement. »



À suivre...